Olivier Poujade Grand Reporter
Olivier Poujade Grand Reporter
Lundi 6 Octobre 2014
Chloé Folliot, Salomé Renault et Vanessa Vallée. Classe JDA
La 21ème édition du Prix Bayeux Calvados des Correspondants de Guerre s’est ouverte aujourd’hui avec la présentation des reportages télé sélectionnés pour le prix des lycéens.

Les élèves des lycées du Calvados ont assisté à la diffusion de dix reportages de guerres en Ukraine, en Syrie, en Centrafrique et au Nigéria. Suite au visionnage de ces reportages, les élèves ont voté pour celui qui correspondait le mieux à leurs critères. Après le vote, le maire de Bayeux, Patrick Gomont a pris la parole devant les élèves. Il a rapidement présenté le Prix Bayeux Calvados des Correspondants de Guerre, puis il a souligné l’importance du vote des lycéens. La parole a ensuite été donnée à Olivier Poujade, reporter pour Radio France. Il a répondu aux questions des élèves. Les échanges ont porté, notamment sur la question de l’objectivité. Le reporter a répondu qu’il n’existe pas d’objectivité parfaite mais qu’il est important pour les journalistes de tendre vers ce but. Il a pris comme exemple la situation en Ukraine en soulignant notre vision européenne de ce conflit, sans jamais prendre en compte la vision russe. D’autres élèves ont ensuite demandé ce que représente le Prix Bayeux pour lui, « C’est un prix prestigieux dans le monde du journalisme », a-t-il répondu. Selon lui, c’est également une manière d’informer la population des conflits actuels. Les rencontres des correspondants de guerre permettent d’avoir une vision plus complète des conflits qui se déroulent actuellement. Le journaliste a évoqué la mémoire de Camille Lepage. Cette photographe indépendante, courageuse, a été tuée en Centrafrique au printemps 2014. Un hommage lui sera rendu samedi onze octobre au mémorial des reporters. Il a raconté l’avoir quelques fois rencontrée, « elle était une amie ». C’est sur cette note de nostalgie que l’interview s’est terminée. Une rencontre très enrichissante pour les élèves présents.

Inès Rodriguez, Valentine Lévy ClasseJDA
Nous avons pu poser des questions à Olivier Poujade, journaliste adio au service international de France Inter.Son travail consiste à partir pour de courtes missions (15 jours maximum) à l'étranger. Il a pour le moment couvert la Centrafrique, une expérience particulièrement marquante. Olivier Poujade va se rendre au Brésil à la fin du mois pour couvrir le second tour des élections présidentielles. Olivier Poujade nous a expliqué que son passage du journalisme sportif au journalisme de guerre résulte d'un parcours "atypique". Sa curiosité pour le monde et l'international lui a permis d'évoluer dans sa carrière : " J'ai toujours été interressé par l'Amérique latine". Olivier Poujade nous a confié son amour pour les langues, il en parle quatre : le portuguais, le francais, l'espagnol et l'anglais. Ce sont ces compétences qui lui ont permis d'intégrer le milieu des correspondants de guerre. Aux questions sur le retour à la vie "normale" Olivier Poujade répond que c'est beaucoup de fatigue et d'émotions, de souvenirs et de rencontres mais que " C'est un peu comme tous les jours, comme toutes les journées, parfois certaines vont vous rendre enthousiaste et d'autres vont vous mettre le moral dans les chaussettes, vous donner le spleen". Sa vie professionelle influe sur sa vie privée mais il affirme que " c'est un choix de vie". Implication et concentration sont nécessaires au quotidien. On ne sort jamais du "bureau", l'actualité ne s'arrête pas à 19h. " Cela peut provoquer quelques tensions à la maison", le métier de journaliste rend la vie hors norme. Sur l'essence même de son activité Olivier Poujade confie que la radio peut parfois être plus proche de la réalité que les images. "Tu peux donner plus de poids à un message (...) avec des mots précis, une écriture dynamique et dense, qui ont plus de sens". A propos de la télévision qui nous accapare à son sens parfois un peu trop, il dit que voir a toutefois plus d'impact qu'entendre et que la force des images ne peut être niée.
Né le 10 septembre 1975 à Bergerac, Olivier Poujade a été diplomé de l'école de Journalisme de Bordeaux en 99. Intégré à la rédac de France Inter en 2000, il a rejoint le service international de France Inter à l'été 2013, après dix ans passés au service des sports et deux années de correspondance au Brésil.Souce France Inter.

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Opération Sangaris : dans le piège de Bangui
9 décembre 2013, au quatrième jour de l'intervention militaire française. Les exactions se poursuivent dans le pays mais également à l'intérieur de Bangui, la capitale.
Les miliciens de la Seleka, à qui l'on reproche de nombreux massacres (on parle de plusieurs centaines de morts depuis jeudi), opèrent par petit groupes pour terroriser les populations... Une situation très complexe pour l'armée française...Source France Inter
Interview ClasseJDA