
Régimes totalitaires
De la Russie à l'Urss de Staline
I.1917-1921: les révolutions.
Février 1917
Octobre 1917
1917-1921: les révolutions.
Février 1917 : un mouvement populaire...
Octobre 1917 : la prise du pouvoir par les communistes.
Études et documents.
Fiche 4 . Révolution russe et vague révolutionnaire en Europe
La révolution russe livre p 30-31. Pourquoi la révolution russe est-elle un bouleversement pour l'Europe.
DM et correction.

Lénine et la conquête du pouvoir
Peu avant la révolution d'octobre, Lénine explique comment il faut conquérir le pouvoir.
« L’insurrection armée est une forme particulière de la lutte politique ; elle est soumise à des lois particulières qu’il faut étudier attentivement [...].
Appliqués à la Russie et à octobre 1917, ces principes signifient :
Combiner nos trois forces principales : la flotte, les ouvriers et les unités de l’armée afin de nous emparer et de conserver coûte que coûte : a) le téléphone, b) le télégraphe c) les gares, d) les ponts, en premier lieu.
Choisir les éléments les plus résolus (nos « troupes de choc » et la jeunesse ouvrière, ainsi que les meilleurs matelots) et les répartir en petits détachements pour qu’ils s’emparent de tous les points essentiels et pour qu’ils encerclent Petrograd et l’isolent [...].
Le succès de la révolution russe et de la révolution mondiale dépend de deux ou trois jours de lutte. »
Lénine, Pravda (journal bolchevik), 8 octobre 1917
Chronologie des événements
Frise
1.Comment le régime totalitaire soviétique s'est-il mis en place? (vidéo le Monde)
Dans la nuit du 25 au 26 octobre 1917 (7 au 8 novembre dans le calendrier grégorien), à Petrograd, une salve à blanc du croiseur Aurore, [...] signale le début de l'attaque par les bolchéviques du palais d'Hiver, siège du gouvernement provisoire...
En 1927, le cinéaste Eisenstein (auteur du Cuirassé Potemkine sorti deux ans plus tôt, se voit commander par l'État soviétique un film pour célébrer les dix ans de la révolution : ce sera Octobre (Oktyabr), sorti en URSS en 1928.
Découpage du film Octobre en 4 extraits illustrant selon Eisenstein la "Révolutions d'octobre
Source: HGBruayBox.
Le film est à la fois un chef d’œuvre du cinéma et une œuvre de propagande. Il ne raconte pas la révolution mais il la justifie et la représente dans toute sa dimension mythologique.
https://histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article164
Titre original : Oktiabr
Réalisateur : Sergei Mikhailovich Eisenstein
Durée : 100 minutes
Année : 1927
Il s'agit d'une œuvre commandée pour le dixième anniversaire de la révolution bolchévique d'octobre 1917. Inspiré du reportage de John Reed, Octobre est considéré comme un « classique » du cinéma de propagande soviétique. À l'origine muet, il fut sonorisé en 1967 sur une musique de Dmitri Chostakovitch.
Trois documents décrivant la prise du pouvoir.
https://upopi.ciclic.fr/analyser/le-cinema-la-loupe/points-de-vue-sur-un-assaut
Le journaliste américain John Reed, militant communiste, dans son livre Dix jours qui ébranlèrent le monde (1920) (édition française : Éditions sociales/Messidor, 1982) :
« Dans un silence digne, le cortège fit demi-tour et remonta la perspective Nevski, tous en colonne par quatre. Profitant de la diversion, nous nous glissâmes entre les marins pour prendre le chemin du Palais d’Hiver. L’obscurité était complète, rien ne bougeait. Devant la cathédrale de Kazan, un canon de trois pouces de campagne était couché au milieu de la rue, renversé par le dernier coup qu’il avait tiré au-dessus des toits. Des soldats se tenaient dans toutes les portes cochères, se parlant à voix basse et regardant en direction du pont de la Police [nom de l'actuel pont Vert jusqu'en 1918]. (...) Des commandements retentirent, je discernai dans l’obscurité complète une masse épaisse qui avançait en un silence que seuls troublaient le bruit des pas et le cliquetis des armes. Nous nous glissâmes dans les premiers rangs. Tel un fleuve noir remplissant la rue de bord à bord, sans un chant ni un hourra nous nous écoulions. (...) À la lumière qui ruisselait de toutes les fenêtres du palais d’Hiver, je pus voir que nous étions deux à trois cents gardes rouges avec quelques soldats isolés. Escaladant une barricade construite avec du bois de chauffage, nous sautâmes de l’autre côté et poussâmes un cri de triomphe : nous venions de buter contre un tas de fusils abandonnés par les junkers qui s’étaient tenus à cet endroit. Des deux côtés de l’entrée principale, les portes étaient grandes ouvertes, laissant s’échapper des flots de lumière ; aucun bruit ne sortait de l’immense édifice. »
Dix jours qui ébranlèrent le monde
https://républiquedeslettres.fr
Une fiche sur John Reed
John « Jack » Silas Reed, né à Portland (Oregon) le 22 octobre 1887 et mort à Moscou le 19 octobre 1920, est un journaliste et militant communiste américain, connu surtout pour son ouvrage sur la révolution bolchévique, Dix jours qui ébranlèrent le monde. Il était le mari de l'écrivaine et féministe Louise Bryant.
Cliquez sur la couverture du livre our lire un extrait.
Cliquez sur l'affiche pour lire un extrait du film tiré du livre de John Reed
Orlando Figes, La Révolution russe - 1891-1924 : la tragédie d'un peuple, Denoël, 2007 :
« Peu d'événements historiques ont été aussi déformés par le mythe que ceux du 25 octobre 1917.
L'image populaire de l'insurrection bolchevik où des dizaines de milliers d'hommes se seraient affrontés dans un combat sanglant et où plusieurs milliers de héros seraient tombés doit davantage à Octobre — le film de propagande brillant mais largement fictif commandé à Eisenstein pour commémorer le dixième anniversaire de l'événement — qu'à la réalité historique. La grande révolution socialiste d'octobre, comme on devait l'appeler dans la mythologie soviétique, fut en vérité un événement d'une si petite échelle — en fait, rien de plus qu'un coup d'État militaire — qu'elle passa inaperçue aux yeux de l'immense majorité des habitants de Petrograd. Théâtres, restaurants et tramways continuèrent de fonctionner comme à l'ordinaire tandis que les bolcheviks prenaient le pouvoir. (...) Le légendaire « assaut » du palais d'Hiver, où le cabinet de Kerenski tenait sa dernière séance, relevait plus de l'arrestation de routine à domicile, puisque la plupart des forces qui défendaient le palais d'Hiver étaient déjà rentrées chez elles, affamées et découragées, avant le début de l'opération. Dans toute cette affaire, le seul véritable dommage subi par la résidence impériale fut une corniche ébréchée et une fenêtre brisée au troisième étage. »
Nicolas Werth, 1917, la Russie en révolution, Gallimard, 1997 :
« Sur l’ordre du comité révolutionnaire de Petrograd, le croiseur tira un seul obus, à blanc, sur le palais. Le seul bruit, très violent, de l’explosion fit fuir la majorité des cadets qui étaient censés défendre le gouvernement, facilitant la tâche des assaillants qui prirent, pratiquement sans combat, le palais. (...) Découragés par l’absence des renforts promis, les cosaques puis les élèves officiers qui avaient pour mission de défendre le palais se replient. Vers minuit, seuls le bataillon féminin et quelques officiers restent encore à leur poste. Les premiers, des marins et des soldats du régiment Pavlovski, forcent portes et fenêtres du palais. Contrairement aux images héroïques du film Octobre de Serge Eisenstein, le palais d’Hiver ne fut pas pris d’assaut : il fut envahi par quelques détachements après qu’il eut renoncé à se défendre. »
La révolution russe au cinéma
"Le Docteur Jivago", de Boris Pasternak, fait 696 pages dans son édition de poche - dont 34 de vers signés Iouri Jivago, en guise point final. France Culture l'a relu pour vous à l'occasion du centenaire d'octobre 1917, et vous propose une évocation de la Révolution russe en dix archives. France Culture . .

Reds de Warren Beatty
Docteur Jivago un film de de David Lean
La guerre civile éclate en Russie en 1917. Elle durera jusqu'en 1920. L'armée Rouge (Bolchevik) s'opposent aux armées Blanches (anti-bolcheviks). Les anti-bolcheviks sont aidés par les soldats français et anglais.
Afin d'imposer le communisme, Lénine met en place une politique de terreur en Russie. Livre page 44
Doc 1 p44 "La terreur rouge durant la guerre civile
Doc 2 p44 " Une d'un journal français 17 janvier 1919 ( la peur d'une révolution en Europe)
3.1921 la N.E.P.
La N.E.P. (Nouvelle Politique Économique.) Face à la situation économique, Lénine imagine la NEP ( une pause dans les réformes) .
L'État garde le contrôle des grandes entreprises mais les petites entreprises privées réapparaissent. La NEP permet à l'agriculture, à l'économie et au commerce de redémarrer.
Le 30 décembre 1922, l' URSS est créée : c'est l'Union des Républiques Socialistes
Lénine, gravement malade meurt le 21 janvier 1924.
Trotski et Staline s'opposent pour remplacer Lénine. En 1928, Staline exile Trotski. Staline prend seul le pouvoir en U.R.S.S

2.Une longue guerre civile suit la prise du pouvoir par les bolcheviks.

II.L'URSS de Staline / Un régime totalitaire
L'URSS de Staline est un État totalitaire.
De 1927 jusqu'à à sa mort en 1953, Staline dirige l'URSS en dictateur.
Il en est le seul chef.
Les membres du parti communiste qui contrôle l' État ,organise l'économie et met en place son "culte de la personnalité" lui obéissent
L'utilisation de la propagande est constante.
La population est sous la surveillance,le contrôle et la brutalité d'une police politique au service du chef..
1.La collectivisation, l'industrialisation et la planification de l'économie
Le parti communiste contrôle l' État et organise l'économie
L'utilisation de la propagande est constante.
Les objectifs :
Faire de l'URSS. une grande puissance industrielle et moderne.
Transformer la société en réduisant les inégalités pour aboutir à une société sans classe...
Les moyens:
la planification de l'économie.
Le parti établit les priorités.
Un plan fixe les objectifs à atteindre sur 5 ans.
Le plan quinquennal en URSS est un document de planification économique gouvernemental (Gosplan) fixant des objectifs de production, sur une période de cinq ans, utilisé en Union soviétique depuis le 1er Plan (1928-1932)
-
La priorité est donnée à l'industrie lourde , celle des biens d'équipement (extraction minière, métallurgie, énergie, machines, transports etc...)
-
L'industrie légère et celle des biens de consommation (logements, textile, équipement ménager) passent en second.
-
L'agriculture doit s'adapter au projet. ( modernisation, mécanisation et soumission de la paysannerie au projet communisme). La collectivisation des terres doit permettre l'augmentation [...]de la main-d’œuvre, nécessaire à l'industrie.

Sujet et correction sur l'installation de la dictature + 2 videos
sources France 2/Francetv info / Mondher Chemli /you tube



Comment?
Par la collectivisation de l'économie.
1.Toutes les entreprises privées sont nationalisées (fin de la NEP)
2.Dans les campagnes la collectivisation des terres est imposée brutalement aux paysans.
-Les campagne doivent nourrir les villes qui s'industrialisent en augmentant les productions.
Les paysans doivent constituer des coopératives où tout est mis en commun. ce sont les Kolhhozes .
Les paysans "aisés", les koulaks qui s'opposent à ces mesures sont éliminés ou déportés.
-La destruction du bétail et des récoltes par les paysans entraînent de graves crises en 1932 et 1933.
Les Sovkhozes devront servir de modèle et seront mécanisées
Par la propagande et le "stakhanovisme"
La propagande glorifie sa politique (culte de la personnalité).


2. Le fonctionnement de la dictature stalinienne.
Documents de l'étude / La terreur stalinienne.
La population est sous la surveillance,le contrôle et la brutalité d'une police politique au service du chef..
a.Quel est le régime de Staline ?
b.Pourquoi le régime stalinien est un régime totalitaire ?
c.Qu'est-ce que la grande terreur stalinienne ?
D'août 1937 à novembre 1938, 750 000 personnes sont exécutées en URSS au cours de la « Grande Terreur ». ... En un peu plus d'un an, un million et demi de personnes sont arrêtées, 750 000 d'entre elles sont exécutées : un citoyen soviétique sur cent est incarcéré, un sur deux cents mis à mort.
d.Quelle est l'idéologie de l'URSS ?
e.Comment, la population est surveillée , contrôlée et brutalisée par la police politique
f.Le goulag : un système concentrationnaire
Le goulag était destiné aux opposants politiques à l'époque soviétique.
Où se trouve le goulag ?
Le Goulag désigne l'organisme qui s'occupe de l'ensemble des camps de travail forcé en Russie puis en URSS. Une grande partie de ces camps se situaient dans des zones reculées (Sibérie Orientale, Oural). On y envoyait principalement les opposants politiques ou les personnes condamnées au travail forcé.
Le Goulag désigne l'organisme qui s'occupe de l'ensemble des camps de travail forcé en Russie puis en URSS.
Une grande partie de ces camps se situaient dans des zones reculées (Sibérie Orientale, Oural).
Pourquoi le goulag ?
Il avait pour but d'assurer par la répression et la peur, le caractère irréversible de la Révolution russe. Créés dès 1918, dans la continuité des bagnes de l'Empire russe.
Autour du film Crosswind , le cas des Estoniens
L’Union Soviétique, qui occupe l’Estonie depuis Juin 1940, va se livrer à des déportations de masse en 1941 en Estonie comme dans la plupart de ses territoires annexée en 1939-40.
Entre le 14 et le 17 Juin, environ 10 00 Estoniens furent déportés principalement vers les oblasts de Kirov et Novossibirsk. Parmi ces déportés: environ 50% de femmes et 25% d’enfants de moins de 16 ans.
Les hommes furent majoritairement emprisonnés dans des camps en Sibérie où ils périrent pour le plupart alors que les femmes et enfants furent réimplantés à Kirov, Tomsk, Omsk, Novossibirsk, Krasnovarsk ou encore dans le Krai de l’Altai.Seulement 4331 des 10 000 déportés sont revenus en Estonie.
Durant la première année de l’occupation soviétique, un total de 54 000 Estoniens furent exécutés, déportés ou (en majorité, 33 000 hommes) mobilisés dans l’armée rouge.
Des déportations eurent lieu aussi en Lettonie (16 000 déportés) et Lituanie (25 000 déportés).
Pendant l'occupation allemande, l'Estonie fut intégrée dans le commissariat du Reich d'Ostland (Reichskommissariat Ostland), une zone administrative civile qui comprenait les Etats baltes et la Biélorussie occidentale. Très tôt, les Allemands imposèrent des mesures sévères aux Juifs estoniens, dont la confiscation de leurs biens et l'obligation de porter l'étoile jaune afin d'être identifiés. Ces mesures n'étaient que temporaires, car les nazis préparaient le massacre de tous les Juifs estoniens. Des unités de la SS et de la police allemandes, aidées d'auxiliaires estoniens, massacrèrent les Juifs à la fin de l'année 1941. Aucun ghetto ne fut créé en Estonie pendant l'occupation allemande. Le pays fut le premier à être déclaré “Judenrein”, c'est-à-dire “vide de Juifs”.
Source /https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/estonia
Au retour des Soviétiques en 1944, des opérations de bien plus grande envergure furent organisées, conduisant à la déportation de 90 000 personnes des pays baltes vers la Sibérie.
Source :https://www.estonie-tallinn.com/2013/06/10-000-estoniens-deportes-le-14-juin.html
Synthèse


Word
L'Allemagne nazie.
I.Quelques dates.
Traité de Versailles
perçu comme un diktat.
Crise économique et politique.
Hitler tente un coup d'état.
Un échec. Il en tire les leçons
Pacte germano-soviétique
23 août 1939 à Moscou...
Alors que les Alliés se préparent pour la guerre, Adolf Hitler et Joseph Staline, par le biais de leurs conseillers, vont conclure un accord qui va sceller le destin de la Seconde guerre mondiale
1919
1923
1929-1930
1932-1933
1936-1939
Allemagne nazie
Remise en cause du traité de Versailles
II. Le régime totalitaire
1.Les points communs avec le régime soviétique.


II. Le régime totalitaire
2 .Les spécificités du nazisme
Dès la prise de pouvoir par les nazis, la loi des pleins pouvoirs du 23 mars 1933 donne à Hitler un pouvoir dictatorial.( les documents étudiés)
À partir de juillet 1933, Hitler oriente toute l'économie du Troisième Reich vers le réarmement..., ainsi que vers l'élimination des Juifs de la société.
Le nazisme et sa doctrine:
Un politique de puissance qui va légitimer la combat contre le traité de Versailles. Hitler veut abattre le "Diktat"
Les faits
L'Allemagne se retirer de la SDN, et débute clandestinement la reconstruction de son potentiel militaire en violation du Traité de Versailles (exemple)
La construction de chars , de navires de guerre et de sous-marins ;
Le service militaire obligatoire est rétabli, en mars 1935 , l'armée de terre atteint 500 000 hommes et la Luftwaffe voit le jour en juin 1935
Les militaires et les grands industriels comme IG Farben ou Siemens rallient le régime et son projet politique.
Voir la chronologie des agressions nazies 1936-1939 ( partie" l'entre deux guerres)
La doctrine nazie c'est aussi :
Une idéologie qui théorise une hiérarchie au sein d'une espèce humaine divisée en « races » selon la doctrine nazie.
-au sommet la « race aryenne »
-au plus bas, les races les plus détestées, juifs, slaves, tziganes, formant la classe des sous-hommes, les Untermenschen.
Le racisme : une doctrine d'État. Il se concrétise par:
L'élimination des personnes handicapées et la persécution des homosexuels, des Roms,...
Les nazis éliminèrent physiquement, stérilisèrent ou emprisonnèrent ceux qu'ils considéraient comme malades, ou comme atteints de maladies physiologiques ou mentales héréditaires et de troubles mentaux ( Eugénisme).
En septembre 1939, Hitler donna son assentiment à la mise en œuvre d'un programme d'« euthanasie » des personnes handicapées . Le programme Aktion T4
Un antisémitisme officiel qui se concrétise dès 1933, par :
La mise en place d'une législation raciale ( les lois de Nuremberg - étude livre) extrait vidéo source/
Par une politique de spoliation des juifs ( confiscation des biens)
Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle s'amplifie: arrestation et déportation vers les Ghettos , Shoah par balles et camps d’extermination,
Source/ https://www.universalis.fr

Le nazisme poursuit aussi un autre but :
l'établissement d'un «espace vital» (Lebensraum) pour la « race supérieure » (selon les nazis la « race aryenne »).
Cet espace vital se développera vers l'est et implique la destruction de l'URSS et l'asservissement des peuples slaves.
+ LOIN
Il est 3h du matin. Le Chancelier Stroiber se réveille en sursaut, trempé de sueur. Il vient de concevoir un projet inouï. Il convoque les média du monde entier et lance une invitation à six millions de Juifs à venir poursuivre leur vie en Allemagne. L’onde de choc est énorme. Le message instantanément porté aux 4 coins de la planète, sème partout la confusion. Dans un tourbillon de séquences rythmées, les trois comédiens interprètent une cinquantaine de personnages.
Écrite en 1996, la pièce est une politique-fiction dont l’action se déroule dans un lendemain imaginaire. Elle est recréée ici dans une version actualisée. 70 ans après la libération des camps nazis, après les attentats de janvier et novembre 2015 et à l'heure où s'exprime un antisémitisme de plus en plus décomplexé, cette pièce porte un message de tolérance, humaniste et pacifiste.
III.Réactions des démocraties...
Pourquoi la France et le Royaume-Uni ne se sont-ils pas soulevés contre Hitler, qui pourtant viole impunément le traité de Versailles et se prépare ouvertement à la guerre ?
Les explications
Traumatisés par la Première Guerre mondiale, les deux pays se réfugient dans un pacifisme aveugle.
Ils espérant éviter - ou du moins repousser - un nouveau conflit armé.
Ils n’imaginent pas les forces allemandes de taille à inquiéter les leurs, et ce malgré le réarmement.
D’autres explications....
La France considère-t-elle la ligne Maginot comme une défense suffisante ?
Certains voient dans l'Allemagne un rempart contre le bolchevisme ?
Le premier ministre britannique, Neville Chamberlain, champion de l'appeasement...
Il souhaite mettre en place une politique impliquant une certaine conciliation à l'égard de l'Allemagne. Toujours est-il que malgré de vives protestations, la France et le Royaume-Uni sont incapables de s’accorder sur une mesure à prendre à l’encontre du Troisième Reich, même au sein de leurs états-majors respectifs. Hitler a le champ libre.
source / mémorial Caen
IV La France de "l'entre deux guerres"
Sujet
Comment une idéologie peut-elle séduire et contraindre une population? Embrigadement et exclusion en Allemagne nazie
Voir aussi les fiches sur l'Allemagne des années 30 cliquer sur le sujet
Grandir en Allemagne nazie
L'idée d’Hitler d'une « association de toute la nation » me fascinait. J'imaginais que cela ferait de ce monde un paradis où toutes les classes vivraient ensemble comme les membres d'une même famille. Je ne pensais pas alors que quantité de gens seraient exclus de ce paradis - les Juifs, les socialistes, les infirmes de naissance.
En mars 1933, et contre le vœu de mes parents, j'adhérai secrètement à la Hitler Jugend (Jeunesse hitlérienne).
Nous vivions enfin délivrés de l'éternelle tutelle des adultes. Nous étions tous des jeunes responsables de nos actes. Je devins « journaliste », chargée de rendre compte dans la presse locale des activités de notre groupe.
J'eus le sentiment de participer à l'édification de l'Allemagne national-socialiste.
Mes parents cessèrent peu à peu de s'opposera ma présence au sein de la H.J. :
la réussite de Hitler commençait à modifier leur opinion.
-
Le nombre des chômeurs diminuait.
-
Tout le monde pouvait constater que Hitler avait rétabli l'ordre.
-
Il nous débarrassait de la « clique juive de la République de Weimar».
-
Il avait quitté « la méprisable S.D.N. », repris la Sarre, etc.
Les Allemands commençaient à relever la tête !
L'Allemagne n'était plus un jouet entre les mains de ses ennemis. [...]
Entre-temps je continuais mes études tout en consacrant à la H.J. tous mes instants de liberté. La vision d'un «plus grand empire allemand» m'obsédait. Il fallait jadis des générations pour édifier un empire. Nous voulions construire le nôtre en un clin d'œil. Je ne m'accordais donc pas un instant de repos.
Après mon examen de fin d'études, je fus envoyée pour mon temps de service civil dans un camp de Prusse-Orientale. Cette période fut la plus insouciante de ma vie. Pour la moisson, nous travaillâmes plus de quinze heures par jour. J'étais parfois si fatiguée que je tenais à peine debout. Mais j'étais heureuse parce que je me sentais utile. Il y avait parmi nous des paysannes, des étudiantes, des coiffeuses, des domestiques, des employées. L'entente qui régnait dans notre camp constituait un parfait modèle réduit du « rassemblement du peuple allemand » de Hitler.
Je croyais que l'ambiance de ce camp annonçait celle du monde à l'avenir.
Après mon service civil, je devins responsable à plein temps des organisations de jeunesse. J'étais heureuse de n'avoir plus à sacrifier la H. J. à ma scolarité. Pendant les deux ans qui précédèrent la guerre, la réalisation de nos rêves : l'édification d'une « Allemagne impériale », nous parut à portée de la main.
Le « retour » dans le sein de la mère patrie de l'Autriche et des Sudètes nous fit déborder d'enthousiasme.
Cliquer sur l'image
Melita MASCHMANN.je rends compte: un dossier sur ce que] étais, 1950, cité dans Historia La Seconde Guerre mondiale, Le troisième Reich, 1967
Melita Maschmann naît à Berlin en 1918. Elle adhère au B.D.M. (Bund Deutscher MudelJ, Ligue des jeunes filles allemandes, en 1933. De 1937 à 7947, e//e travaille pour le Service de presse B.D.M.,etest ensuite affectée à des camps de travail féminins en Pologne et en Allemagne.
Adolf Hitler, discours de Reichenberg, 2 décembre 1938.
Cette jeunesse doit apprendre uniquement à penser allemand et à agir en allemand. Quand ces jeunes garçons et ces jeunes filles entrent dans nos organisations à l'âge de dix ans, ils reçoivent et sentent un air frais, souvent pour la première fois : quatre ans après, ils passent de la Jungvolk1 à la Hitlerjugend et là nous les tenons encore pour quatre ans. Et si, après avoir passé là encore deux ans ou deux ans et demi, ils ne sont pas encore devenus de vrais nationaux-socialistes, alors nous les soumettrons au service du travail obligatoire, afin qu'ils soient en six ou sept mois remodelés (...). Ainsi ils ne seront jamais plus libres pour toute la vie.
Adolf Hitler, discours de Reichenberg, 2 décembre 1938.
1. Jungvolk : « Jeune du peuple », de 10 à 14 ans.
2. Hitlerjugend : « Jeunesses hitlériennes », de 14 à 18 ans
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