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Chronologie
Phase 1 . Les Grecs se soulèvent
25 mars 1821 : L’archevêque de Patras, Germanos donne le signal de la guerre de libération.
23 avril 1821 : Bataille d'Alamana, victoire turque en Roumélie orientale.
5 octobre 1821 : Chute de Tripolizza.
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La prise de Tripolizza, capitale ottomane du Péloponnèse, fut la première grande victoire des Grecs insurgés sous le commandement de Theódoros Kolokotrónis
12 janvier 1822 : Congrès national d’Epidaure (1re proclamation de l’indépendance grecque).
La déclaration d'indépendance de la Grèce
« La nation grecque prend le ciel et la terre à témoin que, malgré le joug affreux des Ottomans qui la menaçait d’une ruine entière, elle existe encore. Pressée par les mesures aussi iniques que destructives que ces tyrans féroces, [...] rendaient de plus en plus oppressives, et qui ne tendaient à rien moins qu’à l’anéantissement du peuple soumis, elle s’est trouvée dans la nécessité absolue de courir aux armes ; pour mettre à l’abri sa propre conservation. [...] Elle déclare : aujourd’hui devant Dieu et devant les hommes, par l’organe ; de ses représentants légitimes réunis dans le congrès national, convoqué par le peuple, son indépendance politique.
C’est quoi la Grèce en 1822 ? ()
[...] Cette guerre est une entreprise nationale et sacrée ; elle n’a pour but que la restauration de la nation et sa réintégration dans les droits de propriété, d’honneur et de vie [...] qui étaient arrachés aux Grecs par une puissance spoliatrice. ; [...] Partant de ces principes et sûrs de nos droits, nous ne voulons, nous ne réclamons que notre rétablissement dans l’association européenne où notre religion, nos mœurs et notre position nous appellent à nous réunir à la grande famille des chrétiens et à reprendre, parmi les nations, le rang qu’une force usurpatrice nous a ravi injustement. »
Déclaration d’indépendance de la Grèce par le Congrès national réuni à Épidaure, Janvier 1822.
Phase 2 . Le ressaisissement des Turcs
Avril 1822 : Massacre de Chios par les Turcs.
Présenter l'artiste et le thème du tableau.
Décrire la scène en l'inscrivant dans son contexte.
Décrire les attitudes des personnages en distinguant les auteurs des violences et leurs victimes.
Analyser l'intention du peintre.
Eugène Delacroix (1798-1863)
En 1824, sensible aux idéaux de liberté et d'égalité portés par la Révolution française, sans argent, le jeune peintre se cherche une notoriété.
Le sujet du tableau
Le massacre de Chio
Au XIXe siècle, l’Empire ottoman, un vaste empire multiethnique, est encore une grande puissance politique et militaire, mais est fragilisé et contesté par la multiplication des aspirations nationalistes.
En 1821, les Grecs se révoltent face à la domination de l'Empire ottoman et réclament leur indépendance. Cette révolte réussit, et l'indépendance de fait fut proclamée lors de l'Assemblée nationale d'Épidaure le 1er janvier 1822
Une violente répression. En avril 1822, les Ottomans massacrent plusieurs dizaines de milliers de Grecs sur l’île de Chios, pour faire un exemple. Le massacre marque l’opinion internationale, qui se prend de sympathie pour la cause grecque. La Grèce obtient finalement son indépendance en 1827. Le livre scolaire p64
Dessin et scénario:Catherine Meurisse
Dargaud
Alexandre Dumas, qui se disait « frère des peintres », raconte les souvenirs qui ont marqué son amitié avec Eugène Delacroix. D'une anecdote à l'autre, les tempéraments de l'immense artiste et du grand romancier se révèlent, un portrait de leur époque se dresse, les combats au nom de l'art surgissent. Catherine Meurisse s'invite dans cet hommage et en offre une adaptation toute personnelle. Le but espéré de cette causerie ? Que la fougue de Delacroix et la verve de Dumas soient une fête pour l'oeil et pour l'esprit !Plus loin
Conclusion
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Les Russes souhaitaient intervenir, par solidarité orthodoxe et pour des raison géopolitique.
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Les Britanniques désiraient limiter l'influence russe dans la région mais finirent par s'allier avec eux.
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Une expédition navale de démonstration fut montée. Une flotte russe, française et britannique détruisit, sans l'avoir vraiment cherché, la flotte turco-égyptienne lors de la bataille de Navarin.
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La France intervint, dans un esprit de croisade, par l'expédition française en Morée (Péloponnèse) en 1828.
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La Russie déclara la guerre aux Ottomans la même année. Sa victoire augmentait son influence régionale (traité d'Andrinople).
La conférence de Londres (1830), où se réunirent les britanniques, français et russes, permit l'affirmation de l'indépendance grecque que la Prusse et l'Autriche autorisèrent.
La France, la Russie et le Royaume-Uni gardèrent une notable influence sur le jeune royaume.
Source Wikipédia
Bibliographie et sources
en préparation
Toujours le jeu des puissance
Les guerres balkaniques 1912-1913
publié le 6 nov. 2013 à 06:23 par Jean-Pierre Rissoan [ mis à jour : 19 oct. 2018 à 08:02 ]
Deux conflits éclatent en 1912-1913 dans les Balkans.
Ce fut d’abord tout le monde contre la Turquie suivi de tout le monde contre la Bulgarie.
On sait que la guerre de 1914 a éclaté à cause d’une affaire balkanique, en tout cas comme facteur déclenchant.
Ces "guerres balkaniques" ne sont plus enseignées aujourd’hui et, lorsqu’elles figuraient au programme, les professeurs n’avaient pas le temps de les traiter. Autrement dit, elles sont parfaitement inconnues des non-spécialistes.
Pourtant, derrière elles se cachent -à peine- deux acteurs majeurs :
l’empire austro-hongrois de François-Joseph et l’empire russe de Nicolas II.
Et derrière ces acteurs majeurs, il y a l’Allemagne et la France de la III° république.
Par conséquent, à l’occasion du centenaire de la guerre mondiale, il n’est pas sans intérêt de retrouver le sens de ces conflits qui ont contribué gravement à entretenir un climat de guerre en Europe et, d’autre part, qui ont créé les conditions pour que l’assassinat de Sarajevo en juin 1914 soit l’occasion pour les Austro-hongrois de régler son sort à la Serbie laquelle était la protégée de la Sainte-Russie, elle-même alliée de la France … La suite est connue. La crise de juillet 1914
A cette date, même sans radio ni télévision, il existait une opinion publique européenne.
La Serbie avait acheté ses canons au Creusot, chez Schneider, alors que l’armée turque était équipée de pièces d’artillerie de chez Krupp. Il n’en fallait pas plus pour que la victoire serbe sur les Ottomans fût transformée en victoire française sur l’empire allemand ! Les journaux - pas l’Humanité de Jaurès - s’en donnant à cœur joie. La foule descend dans la rue.
Ces guerres furent extrêmement meurtrières car les nouveaux engins de mort étaient employés. De plus, il y eut massacres de minorités, nettoyage ethnique... Ces caractères dramatiques alarmèrent Jean Jaurès qui pressentit une guerre inouïe à l'échelle européenne cette fois. C'est ce qu'il advint.
Plus loin
Pour quels effets?
Existe-t-il ,alors une opinion public capable de relayer ces cris et pousser les puissances à intervenir?
...aucun gouvernement ne bougea à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance, et particulièrement de l'Autriche de Metternich, partisan acharné de l'ordre, de l'équilibre et du principe de légitimité instauré par le Congrès de Vienne.
La guerre vue par un Grec
Je compris alors que nous devions agir par nous-mêmes, sans compter sur l’aide des puissances étrangères. [...] J’appris que l’Hetairia était formée, et je décidai alors de me dévouer uniquement à la libération de mon propre pays [...].
Selon moi, la Révolution française et les actions de Napoléon ont ouvert les yeux au monde entier.
Avant, les nations ne savaient rien, et les gens pensaient que les rois étaient des dieux sur terre, et qu’on était obligé de dire que tout ce qu’ils accomplissaient était bien fait. Cela a changé maintenant et il est plus difficile de gouverner le peuple...
...En 1827 Le gouverneur [Ioannis Kapodistrias] entreprit alors d’organiser l’État.
Il envoya des gouverneurs dans les différents districts, mit en place des tribunaux et institua un service militaire régulier. [...] Il systématisa l’Union panhéllenique et en nomma tous les chefs. [...] De nombreuses personnes étaient prêtes à agir contre lui, car elles craignaient qu’un gouvernement centralisé soit sur le point d’être mis en place, ce qui empêcherait chacun d’ agir comme il le voulait.
Théodore Kolokotronis, Mémoires, 1892.
Chronologie (suite)
Phase 4
1823 : Début des guerres civiles entre Grecs.
… ils avaient gagné lors des deux premières années [...] mais ils cessèrent de se battre contre les Turcs pour se battre entre eux, principalement pour se partager le pouvoir.
… ils avaient gagné lors des deux premières années du conflit, mais très vite, ils cessèrent de se battre contre les Turcs pour se battre entre eux [...]
Le camp grec était en effet affecté par la désunion.
Le premier facteur était un antagonisme géographique, opposant [...] les habitants de Grèce continentale aux Péloponnésiens , et aux habitants des îles de l'Égée ; d'autres divisions existaient à l'intérieur de ces ensembles[...]
Le second facteur était la rivalité entre les différentes catégories de dirigeants potentiels, issus de groupes sociaux aux intérêts divergents : les dirigeants civils, les chefs militaires et les Grecs occidentalisés. [...]
On assista à deux guerres civiles en 1823-1825.
La première avait été provoquée par les notables qui voulaient reprendre le contrôle de la révolution et la remettre dans la voie qu’ils défendaient en écartant les chefs de guerre du pouvoir.
La seconde opposa le continent aux îles.[...]
Un nouveau massacre
Début juillet 1824 : un nouveau massacre
Il fut perpétré par les Ottomans contre la population grecque de l’île de Psara . Psara était une île d'armateurs et de marins dont la flotte menait régulièrement des actions contre l'Empire ottoman. Le sultan Mahmoud II en décida la destruction afin de faciliter une contre-attaque en Grèce continentale. Plus de cent cinquante navires firent débarquer plusieurs milliers d'hommes sur une île d'une quarantaine de kilomètres carrés qui avaient accueilli de nombreux survivants de massacres précédents. Le bilan est estimé à 17 000 morts ou vendus comme esclaves. Mais, contrairement au massacre similaire sur Chios avec lequel il fut peut-être confondu, celui-ci ne suscita que très peu d'émotion en Occident.
Phase 5
Reconquête turque ...
La Sublime Porte appela en 1824 à l'aide son puissant vassal égyptien Méhémet Ali.
Pour les Grecs, les défaites et les massacres se succédèrent.
Février 1825 : Débarquement d'Ibrahim Pacha et de 20 000 hommes dans l'Ouest du Péloponnèse.
8 mai 1825 : victoire ottomane[...] prise de Navarin par Ibrahim Pacha et conquête d'une grande partie de la Morée.
25 avril 1826 : Missolonghi reprise par les Turcs.
5 juin 1827 : Après la défaite grecque d'Analatos, l'Acropole est reconquise par les Turcs.
...et intervention des puissances européennes
6 juillet 1827 : L’Angleterre, la France et la Russie font une offre de médiation que le sultan repousse.
20 octobre 1827 : Bataille navale à Navarin (destruction de la flotte turco-égyptienne par celle anglo-franco-russe).
Mai 1828 : Les Russes envahissent la Turquie.
Pourquoi des interventions si tardives ?
Quel jeu jouent alors les puissances?
Histoire
Chapitre 2.

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Contexte général
L'Europe entre restauration et révolution 1814-1848
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Le cours
L'Europe entre restauration et révolution 1814-1848
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Le cours
L'Europe de Metternich
Le congrès de Vienne
La sainte Alliance
Le massacre de Chio
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Où?
Dans l'Empire Ottoman .
Un empire multinational
Les langues parlées dans la seule partie anatolienne de l'empire.
Voir aussi.
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L'indépendance de la Belgique
-
L'insurrection polonaise réprimé (1831)
-
Giuseppe Mazzini
universalis.fr accessible sur les postes du CDI version abonnement
Une carte mentale https://www.universalis.fr/carte-mentale/giuseppe-mazzini/
Contexte régional
Trois documents à consulter
Cliquer sur les images
Phase 3 L'engagement des artistes
Le philhellénisme
« ami, qui aime » la « civilisation grecque »la Grèce
Il désigne l'engagement de personnalités non grecques, le plus souvent libérales pour la cause de la Grèce contre l'Empire ottoman soit au sein des comités philhellènes, soit par une implication armée directe en Grèce.
Le philhellénisme
Berlioz Hector “La révolution grecque1826” «Scene heroique grecque»



page 64
L'enfant
Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil [...],
Chio, qu'ombrageaient les charmilles,[...]
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;[...]
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus[...]
Que veux-tu ? [...]
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?[...]
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? [...]
Je veux de la poudre et des balles.
Victor Hugo, Les Orientales, 1829
L'appel à la solidarité européenne
Doc p 95
Benjamin Constant, Appel aux Nations chrétiennes en faveur des Grecs 1825
Motivation
La guerre d’indépendance de la Grèce contre l’Empire Ottoman inspire le romantisme français.
Pour Eugène Delacroix, l'arme sera la peinture, son art doit défendre la cause grecque, et à travers elle, la liberté de tous les peuples
Les réfugiés grecs affluent en Europe et à Paris [...]
L'indignation et la volonté de voir à nouveau, le berceau de la démocratie revenir à l'Europe, poussent des volontaires, comme le poète anglais Byron, à aller combattre.
[...] la jeunesse européenne se découvre un nouveau héros. Parti en 1823 soutenir la cause hellène, Lord Byron meurt lors du siège de Missolonghi, le 19 avril 1824. Le poète anglais devient un martyr. Et peu importe que ce soit une mauvaise fièvre qui l’ait terrassé. Pour les romantiques, Byron est mort au combat, tombé au champ d’honneur. [...]
Dès lors, le philhellénisme s’organise.
Un comité parisien de soutien au peuple grec voit le jour à Paris en décembre 1824. [...]parmi ses membres Chateaubriand et La Fayette[...].
Immédiatement, les jeunes talents [...] rivalisent de créativité pour chanter la gloire des insurgés. La Grèce devient un sujet privilégié, nourrissant l’orientalisme en vogue.
Delacroix, à l’aube de sa carrière, présente sa Scène des massacre de Scio cette même année 1824, puis La Grèce sur les ruines de Missolonghi, deux ans plus tard, après que la ville ait été reprise par les Turcs.
La plume pour panser les plaies
Révoltés par le sort que les Ottomans firent subir aux assiégés de Missolongui, les plus grandes plumes françaises interpellent les gouvernements européens.
« Que pourrions-nous faire pour nous montrer digne d’exécuter le testament de votre gloire ? », écrit alors Chateaubriand. « Que sont à tant de hauts faits, à tant d’adversités, d’inutiles discours ? Une seule épée tirée dans une cause si sainte aurait mieux valu que toutes les harangues de la terre. »
En 1828, Victor Hugo publie Les Orientales. Des images de la Grèce en lutte surgissent à chaque page. Dès le premier vers du poème « Enthousiasme », le jeune auteur de 26 ans s’exclame « En Grèce! En Grèce! Adieu, vous tous! Il faut partir! » Comme si l’art pouvait suppléer l’action.
http://www.theparthenonpost.com/2013/04/03/quand-le-romantisme-chantait-la-grece-2/