I.La naissance de l’État moderne
À la Renaissance, le pouvoir royal se renforce ...
Mais un débat oppose les partisans de la monarchie absolue et ceux de la monarchie tempérée(voir fiche de correction)
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François Ier est-il un roi absolu ?
Il renforce ses pouvoirs / oui
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Des faits ( voir fiche 1 + étude document livre 1539 ‑ L’ordonnance de Villers-Cotterêts)
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L'exercice du pouvoir se fait plus autoritaire.
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Un conseil restreint conseille le roi qui reste seul maître de la décision politique
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Le roi s'oppose au Parlement lorsque celui-ci prétend interpréter les lois
Le parlement de Paris, en tant qu’institution politique, est chargé de la vérification, de l’enregistrement dans ses registres et de la publication des lois du roi. Après réception des documents, il délibère sur leur contenu et présente éventuellement des remontrances au roi, auxquelles ce dernier répond. Si le Parlement persiste dans son opposition, le roi peut tenir un lit de justice pour imposer l’enregistrement. Cette procédure implique la possibilité de critiques, qui doivent permettre d’affiner ou de reporter une décision royale books.openedition.org
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Il démontre aussi : sa supériorité sur les grandes familles aristocratiques en saisissant les biens du connétable de Bourbon.
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Le roi étend son emprise sur le territoire /Ordonnances de Villers-Cotterêts, en 1539)
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Il augmente le nombre d'officiers le représentant dans les provinces ( servir le prince et servir l'État devient indissociable).
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Est-ce pour autant une monarchie absolue / non
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car le roi recherche le plus souvent la collaboration des parlements et des élites urbaines.
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Il reste dépendant des seigneurs /les 5000 officiers qu'il nomme sont insuffisant pour administrer le royaume.
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+ Loin
À partir du XVIIe siècle
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La centralisation de l’État s’accélère
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L'administration du royaume se développe et se complexifie
Exemple /la création des intendants dans les généralités.
Origine et développement ( article encyclopédie Larousse).L'institution des intendants résulte de la volonté des rois de France de ressaisir leur autorité dans les provinces, en face des gouverneurs et des officiers propriétaires de leurs charges.
Les intendants apparaissent dès la fin du xv siècle [...] (commissaire). Ils sont chargés [...] de missions temporaires [...] dans les provinces. En 1551 [...] ces représentants du pouvoir central, au nombre de 20 en 1553, sont [...] investis d'une autorité judiciaire et d'un pouvoir d'inspection sur les officiers de justice et de finances ainsi que sur l'administration des villes.
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Ils vont deviennent les instruments de l'absolutisme centralisateur
Les commissaires se multiplient sous le règne d'Henri IV.
Richelieu développe leur organisation et leur puissance,il porte dorénavant le nom d'intendant (vers 1621-1628)
Ils réunissent les pouvoirs de justice, police et finances et résident dans les généralités (à partir de 1635)
Ils y agissent comme des contrôleurs de tous les services et de tous les corps provinciaux (états, municipalités, nobles, officiers), et comme des administrateurs directs[...]
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De Louis XIV à la Révolution[...]
Des représentants du roi dotés de pouvoirs considérables…
Leur titre officiel est intendant de justice, police et finances, et commissaire départi pour l'exécution des ordres du roi. Véritable plénipotentiaire de l'autorité royale dans les provinces, l'intendant a pratiquement compétence sur toute l'administration en place... lisez la suite sur le site Larousse.fr
…, mais d'une efficacité relative
Les intendants [...] sont heurtés à l'hostilité des autorités locales[...] , aux particularismes provinciaux, et surtout à la résistance [...] des officiers, détenteurs traditionnels de l'autorité royale [...] .
Faute [...] d'un personnel stable .
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L’imagerie royale développe l'affirmation du pouvoir monarchique [...]
Versailles est l’un des hauts lieux d’où rayonne, en France et en Europe, la propagande absolutiste.
Dans votre livre
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II.L’État contesté
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A l’épreuve des conflits religieux
Source Le livre scolaire
Hachette édition
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Contexte / La Réforme
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Les rois, bien que catholiques*, sont conscients de l'impossibilité de mettre fin à la Réforme par la seule force.
Ils tentent d'imposer des édits de paix tolérants comme la paix de La Rochelle en 1570 reconnaît la liberté de conscience et instaure des places de sûreté. pour les protestants .
*voir partie + LOIN
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Catherine de Médicis prône la concorde religieuse
Quant au fait de la religion, les exemples reçus de ce que nous avons vu devant nos yeux depuis quelques années nous ont montré et enseigné que pour guérir ce mal venu de longue main un même remède n’était pas suffisant ; mais que selon les nouveaux accidents, il fallait aussi changer de médicaments, jusqu’à ce qu’on ait trouvé celui qui est seul unique pour nous donner entière guérison. Nous avons, durant vingt ou trente ans, essayé le cautère1 pour arracher la contagion de ce mal d’entre nous, et nous avons vu par expérience que cette violence n’a servi qu’à le croître et le multiplier.
Lettre de Catherine de Médicis à Sébastien de l’Aubespine, 31 janvier 1561.
1. Instrument qui brûle les tissus vivants pour cicatriser.
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Mais ils échouent faute de disposer des moyens de désarmer les deux communautés.
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De 1562 à 1598, huit guerres de Religion (guerres civiles) opposent les catholiques aux huguenots.
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Les violences, comme le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572 affaiblissent l’État royal. Charles IX, en assumant une partie du massacre perd sa position d'arbitre aux yeux des protestants qui le considèrent dès lors comme un tyran à renverser.
Plus tard, en 1589 ce seront sont les catholiques ligueurs qui justifieront son assassinat ( régicide)
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Le Massacre de la Saint-Barthélemy de François Dubois,
musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.
+ Loin. Du pouvoir royal au pouvoir absolu
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Je vous conseille la lecture de ce texte.
Le temps des guerres de Religion va voir évoluer les idées sur le pouvoir royal et ses modalités, en fonction des convictions – mais aussi des intérêts – des deux partis, pour aboutir avec Henri IV à la notion nouvelle de monarchie absolue.
Vous retrouverez la totalité de l'article sur musée protestant.org
Sur ce site, des nombreux dossiers permettent de parcourir les huit guerres de Religion, mais également d’étudier des acteurs clés de l’époque, comme la famille des Montmorency ou des Guise. Plusieurs dossiers portent sur le rôle du pouvoir royal dont celui-ci.
Un dossier explore la question de la violence, qui prend alors des formes très diverses.
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Point de départ.
« La tradition voit dans la loi un principe directement issu de Dieu, dont le roi est le garant ou l’interprète, et c’est au nom de Dieu que le roi rend sa justice ».
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L’esprit de la réforme
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(voir le cour sur la réforme, les corrections dont celle sur les extraits des œuvres de Montaigne et Rabelais
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François I, voit-il dans la Réforme un projet qui « tend au renversement de la monarchie divine et humaine»?
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Du pouvoir royal au le pouvoir absolu
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[…] Après la mort d’Henri II (1519-1559), le pouvoir royal s’affaiblit ; François II (1554-1560) adolescent maladif, délègue le pouvoir au duc Henri de Guise et son frère, le cardinal Charles de Lorraine.
Après l’avènement d’Henri III, de nombreux écrits s’attaquent aux mauvais conseillers qui entourent le roi, en particulier l’entourage italien de la régente.
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De l’influence de la Réforme
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Des publicistes calvinistes remettent en cause la notion de monarque : il faut distinguer la personne du prince, temporelle et mortelle, de la dignité monarchique […]
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Le roi est perçu comme un magistrat, supérieur, mais non plus comme un personnage d’essence différente. […]
Pour le juriste protestant François Hotman*, le pouvoir revient au peuple, représenté dans une assemblée ou diète.
*Ecrivain polémiste français connu pour son engagement dans le calvinisme.
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Le rôle d’intermédiaire entre le peuple et le roi est le fait des conseillers, grands seigneurs et magistrats.
L’autorité des lois limite la puissance du roi.
Le pouvoir du roi est tempéré par un conseil rassemblant les princes du sang et par la consultation régulière des États généraux
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Théodore de Bèze* défend la théorie du contrat unissant Dieu, le roi et la communauté.
Humaniste, théologien protestant, traducteur de la Bible […] poète. Il fut le porte-parole de la Réforme en France […] pendant les guerres de religion […]
La véritable souveraineté est détenue par le peuple, qui la délègue aux « magistrats inférieurs » […] (seigneurs détenteurs de fiefs […] ou à des officiers municipaux élus[…] et qui veillent à ce que le roi gouverne dans le respect des lois fondamentales du royaume […]
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Émanation de la communauté, les états généraux nomment les magistrats, décident de la paix et de la guerre, font les lois et lèvent les impôts.
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Ces idées sont diffusées par les calvinistes, et sont d’abord violemment critiquées par le parti catholique.
Mais […] elles sont reprises plus tard par les ligueurs pour justifier l’assassinat d’Henri III, alors que les protestants prennent une position exactement inverse pour justifier l’avènement d’Henri IV.
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Henri IV fait évoluer la notion de pouvoir royal vers un pouvoir absolu […]
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En janvier 1586, s’adressant au clergé, Henri de Navarre déclare
«C’est Dieu qui dispose des rois et des royaumes »
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[…]. Le caractère autoritaire du régime, incarné par la seule personne du roi, est illustré par le fait que
Henri IV ne réunira qu’une fois les représentants du royaume, en novembre 1596 à Rouen.
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La restauration de l’État est son fait, le rôle des officiers et magistrats est minoré, leur obéissance doit être complète. Il ne se rend qu’une fois au parlement de Paris en mai 1597 […]
La construction juridique de l’autorité monarchique est établie.
Le caractère indivisible de la souveraineté royale est affirmé.
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Lieutenant de Dieu sur la terre, défenseur de la patrie contre les ennemis étrangers, le monarque est célébré comme le garant de la stabilité politique.
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https://www.museeprotestant.org/notice/le-pouvoir-royal/?parc=35058
Conclusion
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Henri IV pacifie le royaume en proclamant l’édit de Nantes en 1598.
Le catholicisme est proclamé religion d'État, mais le protestantisme est toléré.
Tous les Français, quelles que soient leurs croyances religieuses, doivent obéir au souverain ( la fidélité au roi est supérieure aux opinions religieuses)
Il rétablit la souveraineté royale.
La question religieuse reste cependant très tendue : en 1685, Louis XIV révoque l’édit de Nantes et expulse les protestants du royaume.
III. Point de passage.
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L’édit de Nantes et... sa révocation
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Paix et liberté de conscience
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Art. 2. Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu’ils soient, d’en renouveler la mémoire, s’attaquer, ressentir, injurier, ni provoquer l’un l’autre par reproche de ce qui s’est passé. […]
Art. 3. Ordonnons que la religion catholique […] sera rétablie en tous lieux et endroits de notre royaume […] pour y être paisiblement et librement exercée.
Art. 6. Avons permis et permettons à ceux de la religion prétendue réformée1 de vivre et demeurer par toutes les villes […] de notre royaume […] sans être enquis, vexés, molestés ni astreints à faire chose pour le fait de la religion contre leur conscience.
Art. 22. Ordonnance qu’il ne sera fait aucune différence entre les religions pour être admis dans les universités, collèges et écoles, dans les hôpitaux.
Édit de Nantes, 1598.
1. Les protestants.
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Mettre en relation des faits
Relevez les mesures favorables aux catholiques et aux protestants. (Doc. 1)
Identifiez les limites de l’édit de Nantes. (Doc. 3 et 4)
Montrez quelles sont les conséquences de l’édit de Fontainebleau pour les protestants français. (Doc. 5 et 6) sur le site.
Question de synthèse
Répondez à la problématique sous la forme d’un développement construit en utilisant les mots « huguenots », « protestantisme », « villes de sûreté », « dragonnades » et « émigration ».